2 «vrai» «faux» 0 La Phalange 1908 9 3 1 Louis Bréon : Tzimin-Chac, Moin-Dic et Cie.... Léopold Lekeu : Marninx, Édition générale, Bruxelles. Mme. Marie Dhormoy, Le Pont chinois, J. Chaume.... Il faut louer les auteurs qui, ainsi que M. Louis Bréon, se préoccupent non seulement de notre émotion, mais aussi de notre étonnement. Le merveilleux devrait être le premier souci du romancier. On devrait bien laisser de côté pendant quelque temps le temps de prendre conscience de la réalité tout ce faux-semblant de réalisme qui nous excède dans la plupart des romans d aujourd hui, et qui n est que de la platitude. PrII, pp.1132 1133 L Esprit nouveau et les poètes «vrai» «faux» 2
2 Les Marges 1909 1 3 «vrai» «faux» 1 1905 1907 3... je commençais mes méditations et écrits esthétiques qui devaient avoir une influence en Europe et même ailleurs. Je puis dire que je fis mon possible pour faire partager mon admiration à l univers. BL. IV, p.491 1907 1908 En ce temps-là, il n est pas question d esprit nouveau. Même le ton d un morceau comme Zone, par quoi débute Alcools, ne se laissait pas prévoir. Je suis persuadé que, dans l intervalle, Apollinaire a été fort préoccupé par l exemple de ceux qui s efforçaient de faire sortir la poésie nouvelle non des rayons les moins fréquentés
2 d une bibliothèque, mais de la réalité même où ils vivaient. Quant à la manière, Blaise Cendrars en particulier, le Blaise Cendrars du Poèmes du transsibérien sic et de Pâques à New York, lui a certainement montré une voie, indiqué un accent 4 LesDemoisellesd Avignon 1907 2 27... Le soir dîné chez Picasso, vu sa nouvelle peinture : couleurs égales, roses de chairs, de fleurs, etc., têtes de femmes pareilles et simples, têtes d hommes aussi. Admirable langage que nulle littérature ne peut indiquer, car nos mots sont faits d avance. Hélas! JI, p.142 La Phalange 5 Sœur de Narcisse nue La Phalange 1908 1 «Jean Royère» 6... Nous n avons pas besoin de vérité ; la nature et la science en ont assez qui nous portent malheur. La poésie de Jean Royère est aussi fausse que doit l être une nouvelle création au regard de l ancienne. Quelle fausseté enchanteresse! Rien qui nous ressemble et tout à notre image! Jean Royère a rempli ainsi la première condition de l art le plus pur et le moins stérile. La fausseté est une mère féconde. PrII, p.1006 fausseté
2 7 Le Poète assassiné Une statue en quoi? demanda Tristouse. En marbre? En bronze? Non, c est trop vieux, répondit l oiseau de Bénin, il faut que je lui sculpte une profonde statue en rien, comme la poésie et comme la gloire.... Le lendemain, le sculpteur revint avec des ouvriers qui habillèrent le puits d un mur en ciment armé large de huit centimètres, sauf le fond qui eut trente-huit centimètres, si bien que le vide avait la forme de Croniamantal, que le trou était plein de son fantôme. PrI, p.301 1907 8 1908 9 On ne peut pas transporter partout avec soi le cadavre de son père. On l abandonne en campagnie des autres morts. Et l on s en souvient, on le regrette, on en parle avec admiration. Et, si l on devient père, il ne faut pas s attendre à ce qu un de nos enfants veuille se doubler pour la vie de notre cadavre. Mais nos pieds ne se détachent qu en vain du sol qui contient les morts. BL. IV, p.93 1908 «un lyrisme neuf et humaniste» 10
2 La Phalange 2 La Phalange 1909 1 La Défaut de l armure On n est pas sans savoir quelle crise imprévue et navrante subit aujourd hui la production des romanciers. Le roman ne se vend plus, dit-on de toutes parts, et l on en attribue la mévente aux publications à bon marché. Quelle erreur! On ne lit plus les romans nouveaux parce que tels qu ils sont ils ne plaisent plus. Il faut s écarter maintenant de cette précision imprécise en quoi consiste l art des naturalistes. Un Huysmans exerce encore sa déplorable influence sur les lettres. Je ne parle pas de Zola ni de Maupassant. PrII, p.1144 terre à terre 11 1 Les Marges
2 Les Marges 1909 3 Marie fille-mère 12 13 La Phalange 1909 2 C est à cause de cette possibilité que je ne veux pas me risquer à dire tout ce que je pense d un roman qui ne paraît être qu un essai. Mme Delarue-Mardrus qui a écrit jusqu ici sans se préoccuper de la vente de ses ouvrages a décidé sans doute que ce serait maintenant son unique souci. Mais nonobstant tout cela, on retrouve dans Marie fille-mère une partie des qualités qui ont fait estimer jusqu ici le talent de l auteur. PrII, p.1149 La Phalange nouvelle 14 15 3 «vrai» «faux» Marie fille-mère La Phalange
2 Marie fille-mère, par Lucie Delarue-Mardrus. Tout dernièrement, s exerçant à la critique de la littérature féminine, une nouvelle femme de lettres qu on dit être aussi une poétesse très nouvelle, écrivit dans Les Marges : «Ensomme, ilyaencemo- ment parmi les femmes quelques écrivains de génie.» Mme Lucie Delarue-Mardrus est peut-être l un des grands esprits dont parle Mlle Louise Lalanne. PrII, pp.1148 1149 Les Marges 1909 1 «vrai» «faux» «faux» «vrai» 16 La Phalange 1908 9 «Les Treize» 17 J ai pensé qu inventer pour une fois des romains, leurs auteurs et leurs éditeurs, était de ces fantaisies qu un homme de lettres pouvait se permettre sans encourir de réprobation. Je me suis trompé et l on ne m y reprendra plus. Remarquez d autre part que si je n avais moi-même expliqué la chose au directeur de la Revue personne n en aurait jamais rien su. On m a bien montré qu un littérateur n avait pas le droit de se divertir. Mérimée a pu réinventer Clara Gazul, et Hyacinthe M. Glanovich ; Pierre Lou ys les chansons greques de Bilitis, mais Guillaume Apollinaire a mis La Phalange en danger pour avoir imaginé quatre ou cinq romans non moins intéressants que ceux qui paraissent en librairie. Mea cupla! Je me repens et sollicite seulement de n être pas pendu.
2 BL. IV, p.739 «vrai» «faux» L Hérésiarque et C ie «L Amphion fauxmessie ou histoires et aventures du baron d Ormesan» «Un beau film» «Un beau film» «vrai» «faux» 4 «vrai» «faux» «vrai»
2 «vrai» «faux» La Fronde La Littérature féminine d aujourd hui La Corbeille des roses Les Marges «Présent», «Chanson», «Hier» 3 «Le Départ» «Enfance» Œuvres poétiques, Gallimard Bibliothèque de la Pléiade, 1956. Po Œuvres complètes de Guillaume Apollinaire IV, André Balland et Jacques Lecat, 1966. BL. IV Œuvres en prose complètes I, Gallimard Bibliothèque de la Pléiade, 1977. PrI Œuvres en prose complètes II, Gallimard Bibliothèque de la Pléiade, 1991. PrII Journal intime, 1898 1918, Édition présentée et annotée par Michel Décaudin, Éditions du Limon, 1991. JI Lettres à Madeleine Tendre comme le souvenir, Édition revue et augmentée par Laurence Campa, Gallimard, 2005. TC 25 24520374 Louis Bréon Léopold Lekeu Marie Dhormoy PrII, p.1743. 1 Les Marges 462012, pp.21 32. 1901 1907 30 1906 1907 3
2 Michel Décaudin, La Crise des valeurs symbolistes Vingt ans de poésie française 1895 1914, Slatkine, 1981, pp.262 263. Jules Romains, Souvenirs et Confidences d un écrivain, Librarie Arthème Fayard, 1958, p.32. La Phalange 1906 L Enchanteur pourrissant Onirocritique 1908 2 Laurence Campa, Guillaume Apollinaire, Gallimard, 2013, p.227. 15 1997, pp.149 152. Philippe Renaud, Lecture d Apollinaire, Éditions l âge d homme, 1969, p.81. Scott Bates, Guillaume Apollinaire Revised Edition, Twayne Publishers, 1989, p.103. 1908 «Les Fiançailles» «le plus nouveau», «le plus lyrique», «le plus profond» TC, p.99. 1908 5 11 «Ilsmes dernières vers sont parents de l Onirocritique et de l article sur Royère. Je ne cherche qu un lyrisme neuf et humaniste en même temps.» BL. IV, p.697. La Phalange Mercure de France Pierre-Marcel Adéma, Guillaume Apollinaire, La Table Ronde, 1968, p.131. pp.26 27 Daniel Delbreil, Apollinaire et ses récits, Schena- Didier Erudition, 1999, pp.62 63 Mercure de France Laurence Campa, Apollinaire Critique littéraire, Honoré Champion, 2002, pp.158 159. PrII, p.887. Ibid., p.898. L Amphion faux messie 44 31994, pp.96 106
2 3 1 2 supercherie vérité esthétique vérité poétique fausseté Laurence Campa, L esthétique d Apollinaire, SEDES, 1996, p.31. «Les Treize» BL. IV, pp.959 960