Table des matières, leçon 21 Vocabulaire 376 ç, et leurs sens fondamentaux é é é é é é é ; omission de
ç VT 1 dire VT 1 penser, croire; se dire (penser) VI 1 remporter une victoire, gagner, vaincre VI 2 subir une défaite, perdre, être vaincu VI 2 suffire, être suffisant VI 1 avoir lieu, se tenir; avoir, exister VI 1 convenir à; répondre à un besoin être utile, servir à N match, rencontre (sport) remporter un match perdre un match une fête a lieu (se tient) AN inutile, vain AN incommode, peu pratique AN même, identique; pareil AV merveilleux, épatant; affreux, terrible N premier ministre N président (d un pays) N politique N nouvelles, information N discours N opinion N bavardage; discours; histoire, récit N humour N travail occasionnel, job N gaspillage N dessin, design N circulation, trafic, transport N heure de pointe ADV/N récemment, ces derniers temps ADV probablement, sans doute ADV sûrement, certainement
ç vraiment, réellement pas tellement, pas si, pas à ce point à propos de, au sujet de, sur il n y a rien à faire; tant pis! On n a pas le choix Il y a longtemps que l on ne s est pas vu! du thé, ou autre chose Si on buvait, du thé par exemple? Il faut que je le regarde bien sûr N kangourou Vocabulaire supplémentaire (notes grammaticales de la leçon 21) VT 1 faire, effectuer, mettre en place VI 1 crier, chanter (animaux) VT 1 attrapper (grippe) VT 1 demander VI 1 guérir VT 2 dire, s exprimer VT 2 demander VI 2 répondre VT 2 penser, réfléchir VT 2 croire, avoir confiance VC conviction, assurance, certitude VC effort VC salutations, salut; civilités être fermement convaincu faire des efforts, s efforcer saluer ADV probablement, sûrement ADV sans faute, absolument ADV absolument
ç N rhume, grippe N hier soir N compagnon, partenaire; adversaire N spectateur N stade de base-ball N fin, dernier N fils, mon fils N thèse, mémoire N planche N pente N lecture sino-japonaise des kanji N lecture japonaise des kanji N électron; électronique N dictionnaire électronique N centre de ski IDEO sourire, avoir le sourire ONO ouâ-ouâ, aboyer à propose, au sujet de, quant à de cette façon, de cette manière
ç Leçon 21 ç, et leurs sens fondamentaux é é é é é é é ; omission de 1. Les verbes de la leçon 21 Forme de base T/I/D FORME INDÉTER- MINÉE AVEC SUFFIXE GROUPE dire penser, croire; se dire (penser) remporter une victoire, gagner, vaincre subir une défaite, perdre, être vaincu suffire, être suffisant avoir lieu, se tenir; avoir, exister
ç 2. Types de phrase: Outre les phrases de type thème commentaire, les principaux types de phrase de cette leçon sont les suivants : Leçon 12 Leçon 9 Leçon 18 S ajoutent à ces derniers les types de phrase suivants : Phrase complète + pour indiquer le contenu de la pensée Énoncé + pour rapporter des paroles pour la supposition et/ou le contenu de la pensée Verbe pour circonscrire le contenu de la pensée ou de la parole pour indiquer le lieu où se déroule des événements 3. et À l exception d un cas particulier, les mots et sont utilisés en japonais exactement de la même façon. Nous les verrons donc ensemble. La distinction la plus importante entre les deux est le style de langage. Alors que dérivé du SVP ) est employé dans le style neutre, dérivé du SVP ) est quant à lui employé dans le style poli. Pour de plus amples informations au sujet des SVP et, voir les pages 244 et 245, ainsi que le tableau de la page 246. 3-1 La formation de et, et leurs sens fondamentaux La formation de et nous aident à comprendre les différents sens qu ils peuvent indiquer. Forme indéterminée 2 (FI2) de qui est, suivie du suffixe. Forme indéterminée 2 (FI2) de qui est, suivie du suffixe. Au fil du temps, en est venu à se prononcer. Pour de plus amples informations au sujet des formes en général et des formes indéterminées en particulier, voir les pages 261 et 262, ainsi que le tableau de la page 263.
ç Deux point sont importants ici : Il s agit d une forme indéterminée («quelque chose qui n a pas encore pris forme») de ou ; en conséquence, et indiquent l absence d affirmation catégorique, l absence d absolu. Il s agit du suffixe invariable ; ce dernier a principalement 2 sens. Il peut indiquer d une part la volonté, et en conséquence la décision, du locuteur. D autre part, il peut indiquer l absence d une opinion catégorique chez le locuteur, et donc indiquer la supposition (la conjecture). En conséquence de ces deux points, et pourront indiquer la supposition (et son corollaire, soit la vérification, la confirmation) et le doute. Dans ces cas donc, c est l absence de certitude qui est le point fondamental. Par ailleurs, étant donné qu ils impliquent l absence d affirmation ou d opinion catégoriques, ils sont utilisés également pour adoucir les énoncés ou pour les rendre moins rudes;, et surtout permettent ainsi de témoigner d une certaine affabilité envers l interlocuteur. 3-2 L utilisation de et Verbes A.V. Noms A.N. Mots variables Mots invariables Les verbes et adjectifs verbaux peuvent être accompagnés de différents suffixes. Ces suffixes ne peuvent être et eux-mêmes, ni le suffixe le style neutre ou poli est indiqué par et, ni le suffixe, qui est un suffixe suspensif, (leçon 14) et donc incompatible. Les noms et adjectifs nominaux précèdent directement et ; il est donc inutile d y ajouter Pour indiquer la négation ou le passé, on doit utiliser la négation ou le passé de et non pas de ), qui précéderont directement et. La forme suspensive de (qui est ) ne peut pas être utilisée.
ç 3-3 et probabilité, supposition Le suffixe qui accompagne ou peut indiquer une probabilité. Cette dernière est en fait tributaire du jugement que porte le locuteur sur une situation donnée. Par ailleurs, ce jugement peut être accompagné ou non d un adverbe dont le rôle est essentiellement de faire un dosage de cette probabilité. Le jugement posé est fondé sur une certaine connaissance de la situation. En conséquence, implique que la probabilité que l énoncé soit vrai est assez importante. Cette ville est probablement grosse. Cette ville est probablement tranquille. Cette ville n'est probablement pas grosse. Cette ville n'est probablement pas tranquille. Il fait probablement frais au Japon en ce moment. Il ne fait probablement pas chaud au Japon en ce moment. Puisque le jugement du locuteur est impliqué, les deux exemples plus haut pourraient aussi être traduits de la façon suivante. Le point important est d éviter toute affirmation catégorique, ce qui irait à l encontre des nuances de et. Je présume (je suppose, je crois) qu il fait frais au Japon en ce moment. Je présume (je suppose, je crois) qu il ne fait pas chaud au Japon en ce moment. J'irai probablement demain. Mais je ne pense pas y aller après-demain. Il fera probablement froid demain. C est dimanche, alors je suppose que les étudiants ne viendront pas à l école. Il pleuvra probablement demain.
ç Je crois bien qu il fera beau demain. C'est probablement le livre de Hanako. Il neige, alors c était pénible, je crois. Il (elle) n y est pas allé(e), je présume. Ce n était probablement pas intéressant. Ce jugement peut être accompagné ou non d un adverbe dont le rôle est essentiellement de faire un dosage de cette probabilité. L adverbe de loin le plus souvent utilisé est. Il aurait été possible de l insérer dans tous les exemples plus haut. La structure grammaticale impliquée est la suivante : Toutefois, l adverbe peut être facilement déplacé, notamment après le thème : Yamamoto ne viendra probalement pas. Les adverbes les plus fréquemment utilisés sont les suivants : probablement peut-être sûrement probablement probablement sûrement certainement immanquablement absolument catégoriquement À première vue, le sens indiqué par ces adverbes ne semble pas particulièrement clair, surtout pour les trois premiers. Par ailleurs, dans le cas des deux derniers, ils semblent être en contradiction avec la connotation qu implique et, soit une certaine incertitude. En contexte toutefois, donc en tenant compte de la situation et de l intonation, ces mots deviennent beaucoup plus clairs. Très souvent, ils indiquent en effet la force de conviction du locuteur, beaucoup plus qu une simple probabilité. Bref, dans tous les cas, et l emportent, au détriment notamment de et.
ç L adversaire est puissant; nous allons sûrement perdre. Je n ai que 1500 yen. Ce ne sera sûrement pas suffisant. Ce dictionnaire va sûrement être utile. Je suppose que les «Giants» ont gagné; les spectateurs sont sortis du stade avec le sourire. Je crois que le premier ministre du Japon ne donnera pas son opinion sur cette question. Je présume que le président non plus ne fera pas de discours. Récemment, Yamamoto n est pas tellement en forme, alors il ne viendra sûrement pas. 3-4 et Vérification, confirmation, recherche d assentiment La vérification, la confirmation ou la recherche d assentiment sont tous des sens qui dérivent évidemment de l incertitude qu impliquent l utilisation de et. Par ailleurs, comme nous l avons vu plus haut, le locuteur fonde son opinion sur une certaine connaissance de la situation. C est en terminant son énoncé par ou, sans utiliser la particule d interrogation et en utilisant une intonation montante, que le locuteur peut vérifier ou confirmer ce qu il croit savoir auprès de son interlocuteur. Aucune intonation montante; affirmation incertaine du locuteur. Donc, supposition.
ç Cette personne, c est le premier ministre du Japon, je crois. Intonation montante; question à l interlocuteur. Recherche d assentiment; confirmation de l information. Cette personne, c est le premier ministre du Japon, n est-ce pas? Tu n aimes pas beaucoup la politique, n est-ce pas? Vous avez perdu le match, n est-ce pas? Le concert hier, c était bien, n est-ce pas? Non, pas tellement. Ce sens de ou est très près de celui des particules émotionnelles lorsqu elles sont utilisées ensemble. Voir la page 355. C est bien comme ceci que je dois le faire, n est-ce pas? 3-5 et Doute C est ici que nous devons établir une légère distinction entre et. En effet, le doute qui est évoqué ici peut être celui du locuteur lui-même, un peu comme lorsqu on se pose des questions, sans même les formuler effectivement, et il peut être aussi un doute émis de la part du locuteur sous forme de question à l interlocuteur. Dans les deux cas toutefois, et sont le plus souvent suivis de la particule interrogative, ce qui distingue cette utilisation de celle du point précédent, qui lui indiquait la confirmation ou la vérification de ce que l on croyait savoir. La particule peut être bien sûr parfois omise, mais dans ces cas, elle est en fait sous-entendue. C est en effet elle qui joue ici le rôle principal, car c est elle qui transforme en doute ce qui était au départ une incertitude. Nous avons déjà vu cette utilisation de la particule.
ç Pour plus d informations, voir les pages 343 à 347 (leçon 20), et notamment les pages 345 et 346 pour ce qui est de l incertitude. Ainsi, l ajout de la particule à ou transforme l incertitude en doute. Cette personne, c est le premier ministre du Japon, je crois. Cette personne, c est le premier ministre du Japon, n est-ce pas? (auto-interrogation; ne requiert pas la réponse d un éventuel interlocuteur) Je me demande si cette personne est le premier ministre du Japon. Je ne suis pas convaincu que cette personne est le premier ministre du Japon. (question, comportant un doute important, destinée à l interlocuteur) Cette personne est-elle vraiment le premier ministre du Japon? Vous croyez que cette personne est le premier ministre du Japon? Dans le cas de l exemple, il est peu vraisemblable qu une personne s adresse à elle-même en utilisant le style poli; en conséquence, il est peu probable que l énoncé se termine par. Dans le cas de l exemple, il serait tout à fait possible d utiliser en fin d énoncé, puisqu un interlocuteur est impliqué. Le choix entre et ici est déterminé par la nature de la relation entre le locuteur et l interlocuteur, et implique simplement le choix entre le styule neutre ou le style poli. Est-ce vraiment un Japonais? Je me demande si c'est un Japonais. Hum, je me demande...
ç Évidemment, il est tout à fait possible de s interroger en présence d un interlocuteur, en parlant à vois basse par exemple. Dans ces cas, même pour l auto-interrogation, le style poli est possible, puisqu il tient compte de la présence de cet interlocuteur. Hum, je me demande... Je me demande bien s il se souvient encore de mon visage. Le président viendra-t-il vraiment demain? Ça aussi, est-ce que ce sera du travail inutile? Vous croyez que cette fête se tiendra aussi l année prochaine? 3-6 et Affabilité, gentillesse, politesse Dans ce cas-ci, c est de toute évidence qui sera utilisé le plus souvent, bien qu il ne soit pas impossible d utiliser. Essentiellement, (ou ) remplacent respectivement (ou ) pour donner un ton moins affirmatif à l énoncé. Cela permet d adoucir l énoncé, et ainsi de se montrer moins catégorique envers l interlocuteur, ce qui est un sgne d affabilité. On trouve souvent cette tournure gentille dans des questions : Où est-ce? Où est-ce? Pourriez-vous me dire où c'est? Combien est-ce? Combien vous dois-je, s'il vous plaît? Quelle heure est-il? Avez-vous l'heure, s'il vous plaît? Aimez-vous ce parapluie? (Que dites-vous de ce ) Est-ce que ce parapluie vous plaît? On la trouve également dans différentes situations : Ça n ira pas comme ça, j imagine Çe n est pas très pratique, ça!
ç 4. La particule pour indiquer le contenu La particule peut également indiquer le contenu. Elle s utilise alors avec desverbes indiquant principalement la pensée, la compréhension, etc., et des verbes indiquant des activités de communication,comme dire, parler, écouter, lire, Écrire, Rappel : la particule Énumération exhaustive : page 48 Accompagnement : pages 59 et 60 Comparaison d égalité : page 162 répondre, etc. Ce sens est de loin le plus fréquent parmi toutes les utilisations de la particule. À ce sujet, voir la leçon 33. Cette particule est parfois présentée comme étant la particule de la citation. Ce n est pas faux, mais il s agit tout de même d une appellation abusive qui ne tient compte que d un seul de ses aspects, celui des activités langagières. C est pourquoi elle sera traitée ici comme une particule introduisant le contenu, ce dernier pouvant être celui de la pensée ou de l activité langagière, et pouvant être aussi celui d une explication, ou d un précision de la situation. En effet, cette particule, seule ou en combinaison avec d autres mots, permet aussi de donner des explications, de définir, etc. 5. La particule pour indiquer le contenu de la pensée Le contenu de la pensée peut être une opinion, une supposition, un désir; il peut également indiquer la volonté du locuteur, sa conviction, etc. Pour indiquer le contenu de la pensée, il suffit de respecter les règles suivants : Structure grammaticale : contenu + Verbe indiquant la pensée Outre le verbe (penser), des verbes comme (penser, réfléchir), (croire, avoir confiance), (être convaincu), etc. sont utilisés avec cette même structure grammaticale. La particule n a aucun sens en soi; elle ne fait qu indiquer que ce qui précède est le contenu de la pensée, de la croyance, de la conviction, de la volonté, etc. Conformément à son rôle de post-position, elle se place après le contenu. contenu doit être indiqué sous la forme d un énoncé complet, dans le style neutre de langage. Donc, le suffixe de politesse ainsi que le SVP ne peuvent donc pas être utilisés dans le contenu.
ç énoncé complet : Voir le point 4 à la page 227 (leçon 16). Verbes et adjectifs verbaux : accompagnés ou non de suffixes, ils forment des énoncés complets en eux-mêmes. Noms et adjectifs nominaux : ont besoin du SVP, transformé ou non, pour former des énoncés complets. style neutre : Voir le point 4 à la page 323 (leçon 20). Généralement, pour indiquer une supposition négative, c est le contenu de la pensée qui sera nié, pas le verbe «penser» lui-même. À moins d indication contraire, le contenu de la pensée dans une assertion ou une affirmation est celui du locuteur (qui est donc le thème de l énoncé). De même, à moins d une indication contraire, le contenu de la pensée dans une Interrogation est celui de l interlocuteur. Donc, même dans le cas de la pensée, les noms indiquant les personnes (les pronoms personnels du français) sont le plus souvent omis. A : Le contenu de la pensée est un verbe ou un bloc (groupe) verbal Je crois que j irai voir un film demain. Je crois que je n irai pas voir un film demain. Je pense que Haruko est retournée au Japon hier. Je pense que Haruko n a pas regardé le film jusqu à la fin. J aimerais aller au Japon l été prochain aussi. Je pense que Haruko est en train d étudier. Je pense que Haruko ne parle pas français. Je suis convaincu(e) que cette maladie guérira rapidement. Je suis persuadé(e) que Haruko parle l anglais.
ç B : Le contenu de la pensée est un A.V ou un bloc (groupe) A.V. (Lequel te convient?) C est celui-ci, je crois. Je pense que ce film n est pas très intéressant. Je pense que c était très plaisant hier soir. Je pense que ce n était pas intéressant. C : Le contenu de la pensée est un nom, un A.N, un bloc nominal ou un bloc A.N. Je pense que cette personne là-bas est le professeur de chinois. Je pense que ce n est pas le professeur de japonais. Je pense que c était une personne très célèbre au Japon. Mais, je crois qu elle n était pas célèbre en France. Je pense que c est parce que ce livre n est pas intéressant. Je pense que c est parce que ce n est pas un bon professeur. Je pense que c est parce que ce dictionnaire était pratique. Je pense que c est parce que je n ai pas beaucoup étudié. Je ne pense pas que ce soit parce que ce livre n est pas intéressant. Je ne pense pas que ce soit parce que je n ai pas beaucoup étudié. pages pages 111 à 113.
ç J ai la grippe, alors je pense que je n irai pas à l université demain. J ai la grippe, alors je ne pense pas que j irai à l université demain. Pensez-vous que ce film est intéressant? Pensez-vous que ce film est intéressant? En réponse à une interrogation, il est possible de remplacer le contenu par. Il s agit du même que nous avons vu aux pages 16 et 99. L adverbe peut être suivi de la particule dans un énoncé négatif. Le rôle de est alors de renforcer cette négation. Ce film, tu penses qu il est intéressant? Non, je ne le pense pas. Je me reposerais bien un peu. Moi aussi! Tu crois qu il va pleuvoir demain? Non, je pense qu il ne pleuvra pas. Tu crois que madame Tanaka parle anglais? Elle le parle sûrement! Lequel convient, selon toi? Celui-ci, je crois. Tu crois que notre fils a perdu? Non, ce n est pas ce que je crois.. Tu crois que ça aussi c est inutile? Je suis d accord. Tu crois que cette personne enseigne le chinois? Non, je crois qu elle enseigne le japonais.
ç 6. Le contenu de la pensée d une tierce personne Tous les exemples que nous avons vu jusqu à maintenant indiquent soit le contenu de la pensée du locuteur, soit celui de l interlocuteur dans le cas d une interrogation. Dans le cas du verbe en effet, la forme de base (accompagnée ou non des suffixes ou ) implique nécessairement la pensée du locuteur s il ne s agit pas d une interrogation. Je pense que ce livre est intéressant. Je ne pense pas que ce livre est intéressant. Toutefois, si le verbe est accompagné des suffixes du passé ( ou ), il peut s agir de la pensée du locuteur ou d une tierce personne. Dans ces cas, il est donc très important de bien comprendre le thème de l énoncé (qui peut être sous-entendu) pour éviter toute confusion. Ces deux phrases peuvent indiquer la pensée du locuteur. J ai trouvé que ce livre était intéressant. Je n ai pas trouvé que ce livre était intéressant. Ces deux phrases peuvent aussi indiquer une tierce personne qui serait le sujet de la conversation. Elle (il) a trouvé que ce livre était intéressant. Elle (il) n a pas trouvé que ce livre était intéressant. De la même façon, l utilisation du suffixe suivi de permet d indiquer l opinion du locuteur, ou d une tierce personne. Dans le cas du locuteur, l utilisation de implique qu il ne s agit pas d une opinion apparue de façon soudaine, mais plutôt d une opinion réfléchie, élaborée depuis un certain temps. Cela est tout à fait conforme au suffixe suivi de qui implique de facto une certaine durée de l action ou de l état. Je (elle, il) pense que ce livre est intéressant.
ç 7. Les locutions et Il y a en japonais un grand nombre de locutions formées d une particule et d un verbe accompagné du suffixe. Il s agit donc de groupes de mots toujours utilisés de la même façon (dans ce cas-ci, «particule + verbe +») jouant un rôle grammatical particulier. Des exemples de ces locutions incluent,,, etc. Par ailleurs, ces locutions peuvent avoir plus d un sens. Dans cette leçon, nous voyons deux de ces locutions, qui ont essentiellement le même sens, soit d indiquer et de circonscrire un objet sur lequel portera la réflexion ou la communication. Ces deux locutions sont : Ces locutions sont le plus souvent traduites par à propos de, au sujet de, en ce qui concerne, sur, quant à, à l égard de. La locution est un peu plus formelle que ; c est donc cette dernière qui est le plus souvent utilisée dans les conversations quotidiennes. Ces locutions sont principalement utilisées avec des mots indiquant des activités langagières (par exemple, ou des activités de la pensée (par exemple, ). Bien qu il s agisse de locutions, le suffixe n a pas complètement perdu son rôle consistant à créer des liens entre deux énoncés : en conséquence, ces locutions doivent être suivies d un verbe dans la deuxième partie de l énoncé, ce qui donne la structure grammticale suivante : J ai lu un livre à propos du Japon. J écris une thèse portant sur la politique. J ai donné mon opinion au sujet du premier ministre. Je fais des recherches sur la politique japonaise. Il est aussi possible de nominaliser ces locutions à l aide de la particule. Elles
ç deviennent alors des groupes (ou blocs) nominaux, et peuvent donc être utilisées dans des énoncés comme des noms. Il s agit d une structure fréquemment utilisée pour indiquer le titre des articles dans les journaux, ou le titre d une oeuvre en général. Opinions sur le Japon Recherches sur la politique japonaise Ces locutions peuvent également être utilisées pour demander à un interlocuteur ce qu il pense de telle ou telle chose. Dans ce cas, le plus souvent, c est le mot interrogatif qui indiquera la question. La particule qui indique le contenu devient alors inutile, puisque c est justement pour connaître ce contenu qu il y a une interrogation. «Qu en pensez-vous?» «Que pensez-vous de..» «Qu en pensez-vous?» «Que pensez-vous de..» Que pensez-vous de ce livre? Que pensez-vous de la politique japonaise? Que pensez-vous du discours d hier? Je l ai trouvé très long. C est ce que j ai pensé moi aussi. 8. La particule pour indiquer le contenu de la parole Pour indiquer le contenu de la parole, c est-à-dire pour rapporter le contenu des paroles exprimées par une autre personne, on utilise la même particule que nous avons vu au point 5 portant sur le contenu de la pensée. En conséquence, la structure grammaticale utilisée ressemble beaucoup à celle permettant d indiquer la pensée.
ç Structure grammaticale : ( contenu + Verbe indiquant la communication Outre le verbe (penser), des verbes comme (demander, poser une question), (répondre), (demander), (écrire), (lire) etc. sont utilisés avec cette même structure grammaticale. La particule indique ici le point d arrivée, c est-à-dire le «lieu où réside le résultat d une action». Il s agit donc de la personne à qui les paroles sont rapportées. Pour plus de détails sur cette utilisation de la particule, voir la leçon 6 (pages 71 et 72) et la leçon 7 (pages 83 à 85). La particule n a aucun sens en soi; elle ne fait qu indiquer que ce qui précède est le contenu des paroles rapportées. Conformément à son rôle de post-position, elle se place après le contenu. Le contenu peut consister en un discours direct ou en un discours indirect. Dans les deux cas, il n y a aucune transformation de la structure grammaticale; c est plutôt la façon de rapporter le contenu qui sera différente. discours direct : crochets les paroles sont rapportées fidèlement, telles qu elles ont été dites. Elles sont alors présentées sans aucun agencement grammatical, le plus souvent entre des crochets qui correspondent grosso modo aux guillemets du français. Il arrive par contre que les crochets ne soient pas utilisés, même dans le cas du discours direct. Yamamoto a dit : «C est un examen difficile». Le professeur a répondu à Yamamoto : «Ce n est pas mon avis». Yamamoto a demandé : «Est-ce un bon dictionnaire?».
ç Le professeur a répondu : «Oui, je crois qu il est pratique». discours indirect : Les paroles sont rapportées de façon indirecte, c est-à-dire que c est le contenu qui est rapporté. Dans un tel cas, ce contenu est rapporté dans le style neutre, et l énoncé doit être grammaticalement complet, comme c était le cas pour le contenu de la pensée. Il n y a pas en japonais de concordance des temps; en conséquence, le temps du verbe utilisé dans le contenu n est pas influencé par le temps du verbe utilisé pour rapporter les paroles. énoncé complet : Voir le point 4 à la page 227 (leçon 16). Verbes et adjectifs verbaux : accompagnés ou non de suffixes, ils forment des énoncés complets en eux-mêmes. Noms et adjectifs nominaux : ont besoin du SVP, transformé ou non, pour former des énoncés complets. style neutre : Voir le point 4 à la page 323 (leçon 20). Yamamoto a dit que c est un examen difficile. Le professeur a répondu à Yamamoto qu il n était pas de cet avis. Yamamoto a demandé si ce qu il pensait du dictionnaire. Le professeur a répondu qu il croyait que c est un dictionnaire pratique. Le verbe qui indique la communication par le langage peut être omis, surtout s il s agit du verbe dire :. Le contexte doit être clair, ou le verbe qui suit doit bien rendre l idée exprimée.
ç Le matin, les Japonais se saluent en disant: ohayô gozaimasu. Le soir, ils se saluent en disant: konban wa. Les chiens aboient en faisant: ouâ-ouâ!. Les chiens font: ouâ-ouâ!. La particule qui indique le contenu peut être suivie des particules ou. prend alors le sens de aussi alors que vient renforcer la négation. (Est-ce qu'on lit ce caractère ita?) Est-ce que ce caractère se prononce ita? Oui, il se prononce ita. Il se prononce également han, et aussi ban. Est-ce qu'il se prononce également ki? Non, il ne se prononce pas ki. Comment prononce-t-on ce caractère? Sa lecture kun est saka. Alors, ses lectures on sont sûrement han et ban, n est-ce pas? Oui, c est bien ça. Évidemment, il ne se prononce pas do. Pour demander le contenu de ce qu'une tierce personne a dit, on utilise en japonais le mot interrogatif. Qu'est-ce que le professeur a dit? Il a dit : L examen de demain est très difficile, alors veuillez bien étudier ce soir
ç Il a dit que l examen de demain serait très difficile et il nous a demandé de bien étudier ce soir. Qu'est-ce que Yamamoto a dit? Il a dit : Vous n avez pas à l écrire. Il a dit que nous n avions pas à l écrire. A l'aide de la particule qui indique le moyen par lequel une action est effectuée), on peut poser la question: Comment dit-on en français?. Il est à noter qu'en japonais, le mot, qui signifie souvent quoi, correspond alors au mot comment en français. Comment dit-on en français? Comment dit-on ohayô en français? Comment dit-on dictionnaire électronique en japonais? dictionnaire électronique On dit denshi jiten. Comment appelle-t-on en japonais l endroit où on fait du ski? On dit sukîjô. Comment dit-on en français? Centre de ski On dit Centre de ski. 9. La particule pour indiquer le lieu des événements Pour indiquer l endroit où a lieu un événement (fête, examen, concert, etc.) on utilise le type de phrase suivant :
ç Il s agit du même type de phrase que nous avons vu à la leçon 10 (page 124), pour indiquer le lieu d'existence de quelque chose ou de quelqu un, soit : Donc, la particule introduit un thème qui était jusqu alors inconnu et insiste sur ce thème. Aucun changement sur ce point. Toutefois, la particule de lieu ne peut pas être utilisée ici car ce n est ni un objet, ni un être animé dont l exstence est souligné; c est un événement, soit quelque chose qui se déroulera, qui aura lieu durant une certaine période de temps. Dans un tel cas, la particule doit être remplacée par la particule. Il y aura un examen dans cette salle de classe demain. Tous les ans, il y a une fête dans ce parc. Un moyen simple de déterminer la particule devant être utilisée est d essayer de remplacer le verbe d existence par le verbe être effectué, être célébré, être accompli, avoir lieu, se tenir, avoir cours, être en vigueur qui provient du verbe S il est possible d utiliser, alors il faut utiliser la particule. Il y aura un examen dans cette salle de classe demain. Tous les ans, il y a une fête dans ce parc. S il n est pas possible d utiliser, alors il faut utiliser la particule. Impossibilité Des bureaux ont lieu dans la salle de classe. Il y a des bureaux dans la salle de classse.
ç 10. La particule pour indiquer un choix Le sens de cette particule se rapproche un peu de celui de, puisqu elle permet de sous-entendre la possibilité d éventualités autres que celle qui est mentionnée de façon spécifique. du thé, ou autres breuvages un film, ou autres divertissements Nous ne la voyons ici que dans un seul de ses sens : lorsqu elle est utilisée dans un énoncé exprimant une suggestion, une proposition ou une invitation, elle offre alors à l interlocuteur un certain choix parmi les possibilités suggérées. Elle devient alors une tournure de phrase permettant au locuteur de se montrer affable envers l interlocuteur. La particule remplace les particules et, et suit les autre particules. Prendriez-vous un thé, par exemple? Et si on sortait, pour aller voir un film, par exemple? Donnons un coup de fil à Haruko (ou à une autre personne si haruko est absente). 11. L obligation avec ; omission de Nous avons vu à la leçon 17, page 275, l utilisation de pour indiquer l obligation. Quand le contexte est suffisamment clair, il est possible d omettre de simplement sous-entendre l obligation, en omettant. Cette omission n est pas possible s il s agit d une interrogation. Dois-je payer en dollars? Je dois payer en dollars. Il est dèjà 11 heures, je dois y aller. Nous devons remettre nos devoirs d ici demain.