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Transcription:

Pendant que vous apprenez les kana 1. Les verbes : principes fondamentaux Les verbes en japonais se présentent sous une forme que nous appellerons «forme de base». C est la forme que prend le verbe avant de subir toute transformation. Autrement dit, c est en transformant cette forme de base que l on en vient à «agglutiner» sur le verbe des suffixes, verbaux ou autres. Ces derniers jouent un peu le rôle des auxiliaires en français, mais ce ne sont pas des auxiliaires, puisqu ils ne peuvent pas être utilisés seuls, sans le verbe qu ils accompagnent. Il y a évidemment plusieurs façons de transformer cette forme de base, que nous verrons au fur et à mesure. Le principe est assez simple; il suffit de transformer la «forme de base» pour obtenir une nouvelle «forme», et cette dernière pourra alors accueillir des suffixes. Il est bon toutefois de retenir que la forme de base du verbe est sa forme avant toute transformation. Par contre, la forme de base n est pas l infinitif, bien que celui-ci puisse parfois être utilisé pour traduire la forme de base. Dans une phrase, la forme de base a deux utilisations principales : 1. Elle est utilisée dans un langage plutôt familier, c est-à-dire entre personnes se connaissant suffisamment bien pour ne pas avoir à utiliser des termes marquant la politesse entre eux. Son utilisation n est donc pas toujours recommandée pour un étudiant qui débute ses études de japonais. Dans ce cas, on l appelle aussi forme finale, parce que le verbe se retrouve souvent en fin de phrase. 2. Elle est utilisée quand un verbe est en position déterminante devant un nom. La forme de base est donc aussi une «forme» déterminante du verbe. Cette forme de base est également appelée «forme du dictionnaire» car c est sous cette forme que nous trouvons les verbes dans les dictionnaires. A la forme de base, tous les verbes se terminent par un hiragana du. Il y a 9 terminaisons possibles :,,,,,,, et. Cela peut donner l impression d une très grande variété, mais il est possible de regrouper toutes ces terminaisons en deux groupes seulement, auxquels s ajoutera un troisième groupe, celui des verbes irréguliers. Vous trouverez à la page suivante les verbes qui nous serviront de modèles. Les 2 derniers, et, sont les deux seuls verbes irréguliers de la langue japonaise et forment donc à eux seuls le troisième groupe.

acheter faire écrire voir enlever vendre parler manger attendre prendre mourir appeler faire lire venir Il y a donc 9 terminaisons différentes, mais seulement 2 groupes, si on excepte bien sûr les deux verbes irréguliers. Voyons maintenant comment séparer ces verbes en deux groupes. Tous ces verbes, donc tous les verbes ne se terminant pas par, font automatiquement partie du groupe 1. Parmi les verbes se terminant par, certains font partie du groupe 1, et d autres du groupe 2. Donc, la seule terminaison ne permet pas de distinguer entre le groupe 1 et le groupe 2. Pour faire cette distinction, il faut regarder le qui précède immédiatement et déterminer de quel fait partie ce. Comme il y a 5 voyelles en japonais, nous aurons donc 5 verbes qui nous serviront de modèles. Le hiragana qui précède fait partie du groupe 1 Le hiragana qui précède fait partie du groupe 2 Le hiragana qui précède fait partie du groupe 1 Le hiragana qui précède fait partie du groupe 2 Le hiragana qui précède fait partie du groupe 1

En résumé : Tous les verbes se terminant par,,,,,,, ainsi que ceux se terminant par tout en étant précédés d un hiragana du, du ou du sont des verbes du groupe 1. Les verbes se terminant par tout en étant précédés d un hiragana du ou du sont des verbes du groupe 2. Finalement, et sont deux verbes irréguliers (car même la racine de ces verbes peut se transformer) et font partie du groupe 3. Les verbes du groupe 1 correspondent aux : verbes consonantiques à 5 degrés. Les verbes du groupe 2 correspondent aux : verbes consonantiques à 1 degré. En japonais, le verbe est appelé verbe de la colonne «sa» dont la transformation est irrégulière. Dans le cas du verbe, on utilise le terme verbe de la colonne «ka» dont la transformation est irrégulière. Il y a une vingtaine de verbes qui peuvent être considérés comme étant exceptionnels, tout en ne faisant pas partie des verbes irréguliers. Ils sont exceptionnels, puisque malgré leur structure typique des verbes du groupe 2, ils font en fait partie du groupe 1. Ils ne sont pas irréguliers, car ils se comportent exactement comme tous les verbes du groupe 1. En ce sens, les transformations qu ils subissent sont prévisibles. Parmi ces verbes exceptionnels mais non irréguliers, les plus importants sont : avoir besoin de (leçon 20) revenir (leçon 5) couper (leçon 7) entrer (leçon 14) courir, rouler en voiture (leçon 27)

Ces 5 verbes, malgré leur structure, font donc partie du groupe 1. Cette situation a par contre un avantage. En effet, les verbes qui suivent sont des homonymes, mais seulement à la forme de base; dès qu'ils se transforment (ajout de suffixes), ils cessent d'être semblables car ils ne font pas partie du même groupe : il y a (être animé) groupe 2 avoir besoin de groupe 1 changer revenir groupe 2 groupe 1 mettre (vêtements) groupe 2 couper groupe 1 2. Les verbes : la base connective 1 Une des transformations les plus importantes que peut connaître le verbe en japonais est la construction de ses bases connectives. Celles-ci, comme le nom l indique, sont des «formes» du verbe qui permet d établir une connexion. On pourrait donc les nommer «formes connectives» ( ). Une fois obtenues les bases connectives du verbe, il est possible d y ajouter des suffixes variables (verbaux ou adjectivaux), et aussi parfois des suffixes invariables. Nous verrons ici comment construire une de ces bases connectives, puis comment y ajouter le suffixe de politesse. Avant de voir ces transformations, les points suivants méritent d être notés : A. L appellation «base connective» en français est abusive; en effet, cette forme «-» n est pas la seule qui peut servir de base de «connexion» pour accepter des suffixes. Notamment, la «forme indéterminée» ( - ) joue aussi ce rôle, bien qu elle n accepte pas les mêmes suffixes. B. Le dont il est question ici ne sert pas qu à accepter des suffixes. Cette forme permet aussi l ajout de particules, et elle peut même dans certains cas créer des liens entre deux phrases. Pour ces raisons entre autres, il serait préférable de la nommer «forme suspensive», puisque c est son véritable rôle. Toutefois, l appellation «base connective» étant d usage courant, nous continuerons à utiliser ce terme.

C. Pour des raisons d évolution historique, cette «base connective» a connu certaines transformations phonétiques suffisamment importantes pour causer des problèmes d apprentissage chez les débutants. En conséquence, ce précis distinguera deux bases connectives, respectivement nommées «base connective 1» (BC1) et «base connective 2» (BC2). Construction de la base connective 1 La base connective 1 se construit différemment pour chacun des 3 groupes. 1) Construction de la base connective 1: premier groupe (verbes à 5 degrés) On retrouve dans ce groupe les 9 terminaisons possibles des verbes, mais le processus pour obtenir la base connective 1 est le même pour toutes ces terminaisons, et il est très simple. C est justement parce que le processus de transformation est le même que ces verbes sont regroupés ensemble, même si leurs terminaisons sont différentes. Pour obtenir la base connective 1, il suffit de remplacer la terminaison du verbe qui est toujours du par son correspondant (donc dans le même ) du. Ainsi, devient, devient,devient, etc. baseforme de Transformation 1Base connective 1 base acheter écrire enlever parler attendre mourir appeler lire faire vendre prendre

2) Construction de la base connective 1: deuxième groupe (verbes à 1 degré) Tous les verbes de ce groupe se terminent par. Pour les distinguer des verbes en du premier groupe, il faut regarder le hiragana qui précède le final. A l exception d une vingtaine de verbes, si ce hiragana est du ou du, alors le verbe est du deuxième groupe. Pour obtenir la base connective des verbes du deuxième groupe, il suffit simplement de supprimer la terminaison finale en. Forme de Transformation Base connective voir manger 3) Construction de la base connective 1: troisième groupe (verbes irréguliers) Ces verbes sont dits irréguliers parce que la racine du verbe elle-même peut se transformer et qu en conséquence les transformations du verbe ne sont pas prévisibles. Il n y a que 2 verbes irréguliers. Forme de base Transformation Base connective 1 faire venir 3. Le suffixe À la suite des bases connectives 1 obtenues plus haut, on peut «agglutiner» certains suffixes. Essayons avec le suffixe. Ce dernier n ajoute aucun sens au verbe. Il ne fait que lui donner une connotation de politesse.

Forme de base Transformation Base connective 1 Gr.1 Gr.2 Gr.3 Le suffixe est verbal; donc, il se transforme. Voyons comment obtenir simplement le «négatif présent», le «passé» et le «négatif passé». Négatif présent : remplacer par. Passé : remplacer par. Négatif passé : remplacer par. Voir le tableau complet à la page suivante. 4. La signification d un verbe à la forme de base Qu il soit accompagné ou non du suffixe de politesse, un verbe à la forme de base peut, en fonction du contexte, prendre plusieurs sens. Voici les deux principaux. Il indique que le locuteur fait plus ou moins régulièrement l action décrite par le verbe. L action ainsi décrite n est pas une action un cours. {Je} mange {des huîtres}. {Il m arrive de} manger {des huîtres}. {Je fais partie des gens} qui mangent {des huîtres}. Il indique que l action décrite par le verbe se fera dans le futur. Dans ce cas, souvent, un mot indiquant le futur accompagnera le verbe pour clarifier le contexte. (Demain) {Je} mangerai {des huîtres}. Le verbe à la forme de base (forme du dictionnaire), accompagné ou non du suffixe de politesse, n est pas l infinitif. Ce dernier n existe pas en japonais, et on ne peut pas utiliser telle quelle la forme de base du verbe pour rendre des phrases comme «J aime lire» ou «Lire est mon passe-temps» ou encore «Je peux lire le japonais».

5. Tableau : verbes modèles (négation, passé et négatif passé de ) T I forme de base (BC1) Politesse Politesse (négatif présent) Politesse (Passé) Politesse (négatif passé) BC1 + BC1 + BC1 + BC1 + Verbes du premier groupe acheter écrire enlever parler attendre mourir appeler lire faire vendre prendre Verbes du deuxième groupe manger voir Verbes irréguliers faire venir

6. Constructions de phrases : les particules, et. Le nom interrogatif La structure «thème commentaire» La structure grammaticale la plus fréquente et la plus simple de la langue japonaise se nomme «thème commentaire». Dans cette structure, le «thème» est le sujet de la conversation, et le «commentaire» est l ajout d informations à propos de ce «thème». Donc : présentation d un «thème», suivi de «commentaires» à son sujet. Toutefois, avant même de voir la construction de phrases simples, il est important de souligner un autre point : en japonais, une très grande importance est accordée au contexte. Alors qu en français, le contexte est très souvent reconstitué dans chacun des énoncés à l aide notamment des pronoms personnels, ce qui permet de savoir facilement «qui» fait «quoi», la langue japonaise se fonde au départ sur deux suppositions préalables dont le rôle est justement de clarifier le contexte d utilisation de la langue. À moins d une indication contraire, toute affirmation de la part d un locuteur concerne nécessairement ce dernier. Le locuteur est donc le «thème» de l énoncé, c est-à-dire qu il en est le «sujet de la conversation». En conséquence, il n y a nul besoin de préciser à l aide d un pronom personnel qu il s agit de «Je». À moins d une indication contraire, toute question de la part d un locuteur s adresse nécessairement à son interlocuteur. Ce dernier devient de facto le «thème» de l énoncé, et il est donc inutile de le préciser avec des mots correspondant à «tu» ou «vous». En conséquence, dans une phrase japonaise simple, le «thème» sera très souvent omis car il est implicite selon le contexte, et seul le «commentaire», qui est la véritable nouvelle information, sera mentionné. Tous les exemples que nous verrons à compter de maintenant respecteront les suppositions préalables mentionnées plus haut, et en conséquence, les «thèmes» seront omis et les phrases seront formées des seuls «commentaires». Par ailleurs, le verbe vient généralement à la toute fin du «commentaire». La particule - l objet La particule indique que le nom (ou groupe nominal) qui la précède est le complément d objet du verbe. Ce dernier doit être un verbe transitif. La particule s emploie donc après le complément d objet, alors que généralement le verbe sera le dernier mot du «commentaire».

Verbe transitif ( ) Présenté simplement, le verbe transitif (ou «verbe objectif», c est-à-dire que le verbe agit sur un «objet») est un verbe pouvant accepter un complément d'objet (CO). Le plus souvent, cet objet sera indiqué par la particule. Le verbe transitif dépend de cet objet pour que son sens prenne toute sa valeur. C'est la raison pour laquelle ce type de verbes est appelé en japonais (), soit «verbe qui compte sur autre chose». {Je} mange des huîtres. ( huître) Il {m }arrive de manger des huîtres. {Je} ne mange pas de la pieuvre. ( pieuvre) {J } ai mangé des sushi. La particule - le lieu de l action La particule indique l endroit où se produit une action. Elle suit directement le nom ou groupe nominal indiquant cet endroit. Par contre, il doit s agir véritablement d une action. Par exemple, la particule n indique pas le lieu si celui-ci est une destination. {Je} mange des huîtres à la maison. {J } ai acheté du tissu au magasin. {Je} n ai pas vu le chat dehors. La particule - l interrogation Pour poser une question, il suffit d ajouter à la fin de l énoncé la particule. Dans ce cas, à moins d indication contraire, le «thème» devient l interlocuteur. Mangez-{vous} des huîtres à la maison? Avez-{vous} acheté du tissu au magasin? Avez-{vous} vu le chat dehors? Lieu Objet Action Maison Huître Manger Dehors Pieuvre Acheter Magasin Tissu Voir Chat

Le nom interrogatif En japonais, tous les mots interrogatifs sont des noms. À ce titre, ils s'insèrent dans la phrase au même endroit que les noms, et se comportent grammaticalement comme tous les noms de la langue japonaise. Il peuvent donc être suivis de particules. Le nom interrogatif pose la question «quoi?» (ou «que?», «qu'est-ce que?» ) et la question posée porte donc sur l'objet. En conséquence, il s'insère devant la particule d'objet. ne nécessite aucun autre changement que l'ajout de la particule d'interrogation à la fin de l'énoncé. {J } ai mangé des sushi. Qu'avez-{vous} mangé? Il s'agit d'une interrogation, et en conséquence le «thème» supposé de l'énoncé est l'interlocuteur. Qu'avez-{vous} vu dehors? Qu'avez-{vous} acheté au magasin? L'adverbe Il y a en japonais une grande variété d'adverbes permettant d'indiquer la quantité, l'aspect, la fréquence, le temps, le niveau, la manière, etc. Ces adverbes ont en commun le fait de déterminer soit un verbe, soit un adjectif. Généralement, les adverbes ne nécessitent la présence d'aucune particule (contrairement aux locutions adverbiales) et se placent directement devant le mot qu'ils déterminent. L'adverbe se place donc devant le verbe. Quantité / manière beaucoup peu lentement {J } ai mangé beaucoup de sushi. {J } ai mangé un peu de sushi. {J } ai mangé {mes}sushi lentement. Action Manger

7. Les chiffres de 1 à 10 et la question Il y a deux séries de chiffres en japonais. Une est d'origine japonaise et l'autre d'origine sinojaponaise. Origine japonaise Origine sino-japonaise Chiffres Chiffres 1 1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 7 7 8 8 9 9 10 10???? Les chiffres de la série sino-japonaise étant utilisés beaucoup plus fréquemment, nous examinerons cette dernière en premier. les chiffres de cette série peuvent être utilisés comme mots indépendants ( pour compter sur ses doigts, pour des calculs abstraits, en mathématiques, etc ) ou être combinés à des spécificatifs numéraux pour compter des objets ou des êtres vivants. Spécificatif numeral (SN) Le spécificatif numéral est un mot utilisé pour compter des objets ayant une forme spécifique ou une caractéristique particulière. Par exemple, les objets longs et cylindriques (parapluies, crayons, bouteilles, doigts, etc.) seront généralement comptés à l aide d un mot spécifique décrivant leur forme, soit (). Le spécificatif numéral (SN) n'est pas absent de la langue française, comme en font foi nos «feuilles» de papier ou nos «morceaux» de gâteau. En japonais toutefois, il est utilisé de façon systématique. Le SN s'utilise directement après le nombre. Il s agit donc en fait d un suffixe. Ainsi, la combinaison de et de, soit, servira à compter neuf () parapluies, neuf crayons, neuf bouteilles, autrement dit neuf objets longs et cylindriques ( ). Si l objet a une forme différente, il faut alors utiliser un spécificatif différent qui correspond à la forme de l objet compté.

Est- ce que cela signifie qu'il ne faut pas placer le chiffre directement devant l'objet compté, comme en français? Oui! Par exemple, la combinaison de (9) et de (parapluie) pour obtenir«neuf parapluies» est impossible. Alors, comment les utilise- t- on, ces SN? En les insérant directement devant le verbe comme les adverbes! {J } ai acheté beaucoup de parapluies. {J } ai acheté neuf parapluies. ------------------------------ Si on ne connaît pas le SN, on ne peut pas compter? Bien sûr que l'on peut compter il y a deux séries de chiffres L autre série est d'origine japonaise; les chiffres de cette série sont relativement peu utilisés comme mots indépendants. Ils sont utilisés pour compter les objets qui n'ont pas de spécificatifs numéraux ou avec certains spécificatifs, peu nombreux, qui ne peuvent s'associer aux chiffres de la série sino-japonaise. On les trouve aussi dans quelques exceptions. En général, cette série est donc utilisée sans spécificatif numéral. Elle permet ainsi de compter les objets même si le SN n'est pas connu. Toutefois, les chiffres d'origine japonaise ne vont pas au-delà de 10. À partir de 11, seule la série d'origine sino-japonaise peut être utilisée, même sans l'ajout d'un SN.

Comment dit- on «combien de»? En utilisant les noms interrogatifs comme des adverbes!! Avec la série japonaise, on utilise, comme un adverbe. Donc, se place directement devant le verbe : Combien de parapluies avez-{vous} acheté? {J } en ai acheté deux. Avec la série sino-japonaise, on utilise le SN approprié, comme un adverbe. Donc, dans ce cas-ci également, le SN se place directement devant le verbe : Combien de parapluies avez-{vous} acheté? {J } en ai acheté deux. ou? Généralement, on utilise. Toutefois, ce dernier subit une contraction phonétique et de vient dans les deux cas suivants : 1. Devant des mots débutant par les, et. qu'est-ce que c'est? 2. Devant les spécificatifs numéraux. Dans ce cas, il prend alors le sens de «combien de?» Combien d'objets longs et cylindriques?